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Le blog de Reno
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27 mai 2016

1) LE COSMOS POUR LES BOLOSS : Le mystère de l'étoile KIC8462852

Banniere-COSMOS-BOLOSS-1

Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de l’étoile KIC8462852, mais depuis sa reconnaissance publique en septembre 2015, cette astre de notre voix lactée présente un comportement mystérieux. Depuis  des mois l’équipe de Tabetha Boyajian de l’université de Yale enquête sur le cas étrange de cette étoile distant d’un peu plus de 1 400 années lumières (Pour s'y rendre, il nous faudrait donc 1 400 ans avec un vaisseau spatial atteignant la vitesse de la  lumière. Ce qui est  scientifiquement et techniquement impossible).

Tabby-PORTRAIT

On surnommera cette étoile Tabby (plus simple et plus mémorisable que KIC8462852) en référence à la jeune astrophysicienne de Yale très intriguée par ce qui rend  cet astre si mystérieux :

les variations erratiques de sa luminosité.

 

 

Kepler, le célèbre satellite chasseur d’exoplanètes, utilise la méthode dite de transit. Cela signifie que lorsqu’une  ou plusieurs planètes passent devant une étoile cela fait légèrement fléchir sa luminosité intrasèque. L’observation de Tabby affiche des baisses très importantes et apériodiques de son éclat, parfois jusqu’à 22% durant plusieurs jours. Malheureusement il est impossible en l’état de déterminer le ou les cause(s).

kepler

Mais bien évidemment, en  astrophysique, ce qu’il y a de plus excitant c’est de faire sa propre hypothèse pour expliquer de façon naturelle ce comportement singulier.

Jupiter-devant-Tabby-S

Cette thèse n’est pas recevable au regard des mesures. Même si celle-ci était plus grosse que Jupiter cela serait bien insuffisant pour infléchir la lumière à hauteur de 22%. Jupiter ne pourrait même pas faire une variation au-delà de 1 %

* : Les exoplanètes sont des planètes qui ne tournent pas autour du Soleil, elles tournent autour d'une autre étoile. On parle aussi de planètes extrasolaires.

 

2-PERTURBATION-Tabby

Pourrait-il y avoir des perturbations à la surface de Tabby ? Répertoriée dans la séquence principale de classe spectrale F3 (légèrement plus grosse et plus chaude que notre soleil), sa luminosité est réputée très stable et ne devrait pas connaître de changement de régime avant plusieurs dizaine de millions d’années.

 

3. L'hypothèse d'un problème technique du satellite d’observation

Cette hypthèse peut être écarter puisque de nombreuses vérifications techniques ont été effectué sans trouver la moindre trace d’un quelconque dysfonctionnement.

 

4. L'hypothèse de vastes nuages froids de gaz et de poussière ou de débris d'astéroides.

Cette hypothèse résultant d’une violente collision est également à exclure. Le manque de signatures dans l’infrarouge lors d’observation passées ne permet pas d’aller plus loin dans cette hypothèse.

Ce manque de signature dans l’infrarouge exclu également la thèse d’un disque protoplanétaire.

Écoutons Massimo Marengro professeur agrégé à l’université de l’état de l’Iowa à ce propos :

Marengro

Le plus croustillant dans ce genre de débat scientifique c’est que notre nature humaine n’oublie jamais de proposer des alternatives certes probable mais toujours fascinantes d’activités extraterrestres !

Bien entendu cette approche a provoquée comme d’habitude une multiplication des commentaires à travers notre planète.

Dyson-Tabby

Les hypothèses d’une action extraterrestre sont toutes plus géniales les unes que les autres. Prenons deux exemples :

Une sphère de Dyson en chantier (Cf : dessin ci dessus). Certains me demanderons mais qu’est-ce qu’une sphère de Dyson ? Et bien c’est une mégastructure construite autour d'une étoile visant à collecter sa lumière et son énergie (Freeman Dyson, ce physicien et mathématicien americano-britannique qui a le premier évoqué cette mégastructure hypothétique parle lui de biosphère artificielle).

On est plein scénario de science-fiction, mais cette théorie est crédible.

Si on reste sur des projets d’astro-ingénierie on peut également évoquer l’hypothèse plus complexe d’un cerveau de Matriochka. Un cerveau matriochka est une vaste structure hypothétique proposée par Robert Bradbury, fondée sur la sphère de Dyson. Il est doté d'une capacité informatique immense. Il capte toute l'énergie produite par une étoile pour faire fonctionner ses systèmes informatiques. Le concept tire son nom des poupées russes, les matriochkas.

Dans cette perspective, l’institut Seti se mit plusieurs fois à l'écoute de KIC 8462852, sans pour autant être en mesure d’affirmer qu’il n’existe aucune émission d’origine artificielle issue de cette région de la Voie lactée.

 

 

comètesFinalement, notre équipe de recherche arrive à la conclusion que la seule explication naturelle qui résiste et corresponde à ce qui a été observé est celle d’un cortège de comètes géantes en transit.

Mais c’est sans compter sur Bradley Schaefer astronome à l’université de Louisana State, qui en fouillant dans le passé de l’étoile incriminée pour savoir si ces variations de luminosité étaient exceptionnelles ou régulières va mettre à mal cette belle théorie. Pour ce faire, il a parcouru les plaques photographiques numérisées de cette région du ciel témoignant d’un siècle d’observation, de 1890 à 1989. Il a ainsi découvert que la luminosité de l’étoile avait baissé de 20 % en l’espace d’un siècle. Ce qui est tout à fait inhabituel et, étant donné la continuité du phénomène, la présence de quelconques artefacts du satellite est à exclure.

L’auteur s’explique :

Schaeffer

Les découvreurs de ce cas étrange admettent que ces résultats sont troublants et que le problème n’est pas résolu, ce qui n'exclut évidemment pas une explication naturelle. Rappelons-nous des PULSARS dans un premier temps confondus avec un signal d’une civilisation extraterrestre (le fameux signal Wow !).

Bref, le suspense continue et, quoi qu’il en soit, KIC 8462852 nous réserve encore de belles surprises !

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Commentaires
R
Il n'a jamais été prouvé qu'un pulsar été à l'origine du signal wow
T
Un peu compliqué pour moi, enfin ça ne me passionne pas vraiment, mais intéressant quand même, bises
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